Intervention de Joël Labbé

Réunion du 18 décembre 2012 à 14h30
Loi de finances pour 2013 — Question préalable

Photo de Joël LabbéJoël Labbé :

J’ai noté la gravité de ton du président Rebsamen lors de ce moment très particulier où il a présenté sa motion, et c’est avec la même gravité que je veux m’exprimer.

Comme je l’ai indiqué lors de la discussion générale, malgré un certain nombre de réserves – des réserves qui se veulent constructives, car, madame la ministre, avec le Gouvernement, avec le groupe socialiste, majoritaire, nous souhaitons vivement débattre afin d’avancer ensemble –, les écologistes, qui appartiennent à la majorité, souhaitaient voter ce projet de loi de finances.

En première lecture, toutefois, le Sénat a décidé d’en rejeter la première partie et, conséquemment, le texte tout entier. On peut, bien sûr, regretter que, de ce fait, le Sénat perde incontestablement de son influence dans le processus de « coconstruction » de la loi avec l’Assemblée nationale.

Il est en particulier profondément dommageable que le Sénat n’ait pu se prononcer, à l’occasion de la discussion de ce projet de loi de finances, sur les dispositions relatives aux collectivités territoriales, qui constituent le cœur de sa compétence et à propos desquelles son expérience est aussi reconnue qu’attendue.

Néanmoins, cette décision du Sénat est la conséquence des choix politiques des uns et des autres, et il convient naturellement de les respecter.

Le texte qui nous est présenté aujourd’hui en nouvelle lecture ne diffère de celui que nous avons étudié en première lecture qu’à la marge. Or ce ne sont pas des détails qui ont pu décider les uns et les autres à se prononcer sur ce texte. Comme l’équilibre politique de notre chambre est identique à celui qu’il était il y a quelques jours à peine, il va de soi que les positions des différents groupes politiques ne peuvent pas avoir changé.

Mais, ce matin, j’ai appris qu’en commission – je ne m’y trouvais pas, et pour cause –, nos collègues de l’opposition avaient décidé, contre toute attente, de s’abstenir sur la première partie du projet de loi de finances, qu’ils fustigent pourtant, au seul motif qu’ils souhaiteraient avoir maintenant un débat sur la seconde partie !

J’ai tout à l'heure écouté avec attention l’intervention du président Marini : c’était un grand numéro d’acteur. Mais, l’actualité nous en fournit un exemple qu’il s’agit de ne pas imiter, on peut être un grand acteur de théâtre et de cinéma et ne pas faire honneur à la France…

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion