Intervention de Jean-Pierre Caffet

Réunion du 18 décembre 2012 à 14h30
Loi de finances pour 2013 — Question préalable

Photo de Jean-Pierre CaffetJean-Pierre Caffet :

... que le principal groupe de la majorité dépose une motion tendant à poser la question préalable contre un texte – et quel texte ! – du gouvernement qu’il soutient.

Ce n’est donc pas de gaîté de cœur que nous voterons la motion, mais, si nous l’avons déposée, mes chers collègues, c’est parce que nous avons pour objectif de préserver cette loi de finances.

Nous voulons qu’elle s’applique parce que nous sommes convaincus que les crédits qu’elle prévoit, par exemple pour l’éducation, pour l’enseignement supérieur et la recherche, pour l’emploi – je pense aux contrats d’avenir -, seront utiles aux Français.

Nous sommes convaincus que la stratégie que ce texte incarne est la bonne pour le redressement de la France.

Je ne dirai pas que vous avez conduit le pays dans l’abîme, mais, franchement, comment pouvez-vous nous faire la leçon aujourd'hui sur la politique qu’il conviendrait de mener alors que notre pays a accumulé 600 milliards d’euros de dettes supplémentaires en cinq ans, que son déficit du commerce extérieur s’élève à 70 milliards d’euros, que 700 000 emplois ont été détruits en cinq ans ?

Eh bien, je le répète, nous avons vraiment l’intention que cette loi de finances s’applique et, ma foi, même s’il est regrettable que nous ne puissions pas discuter du texte et notamment de sa seconde partie, peu importe finalement qu’il ne soit pas adopté par le Sénat, s’il l’est par l’Assemblée nationale.

Ce qui nous importe à nous, c’est le redressement du pays. Il faut, je l’ai dit, que les Français puissent bénéficier des crédits que le texte prévoit, mais aussi qu’ils renouent avec la justice fiscale, car ils en ont bien besoin !

La droite feint aujourd'hui, pour s’en étonner, de découvrir que la première partie du projet de loi de finances pour 2013 sera rejetée et que donc les recettes ne seront pas adoptées.

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