Il faut aussi parler de la concurrence déloyale du Guatemala : les produits de ce pays ne respectent pas la définition du rhum, qui ne doit pas être aromatisé, par adjonction d'épices par exemple, ou édulcoré, par adjonction de sucre.
Nous avons interpelé les services des fraudes sur ce point, qui nous ont répondu que la Commission européenne avait approuvé la fiche du rhum du Guatemala et qu'elle n'entendait pas la transmettre aux autorités françaises. C'est donc la France elle-même qui doit saisir des bouteilles et prouver qu'il est édulcoré et aromatisé.
J'ajoute que des accords sont en cours de négociation avec l'Inde et le Mercosur, qui vont aboutir à une nouvelle libéralisation des échanges. Le projet de définition du rhum en Inde est tel qu'on peut en faire à partir de betterave !
Il y a également des fraudes sur l'âge des rhums : nous savons bien, nous professionnels, qu'un rhum trois ans d'âge Havana Club n'a pas vraiment trois ans d'âge.
Ainsi, on voit que nous sommes soumis à de nombreuses contraintes, que ne supportent pas nos concurrents.