Intervention de Jérôme Isautier

Délégation sénatoriale à l'Outre-mer — Réunion du 28 février 2013 : 1ère réunion
Thématique : renouvellement du régime fiscal européen applicable au rhum traditionnel des dom — Audition de M. Jean-Bernard deRly guadeloupe de M. Jérôme Isautier la réunion de Mme Claudine Neisson-vernant martinique et de M. Ernest Prévot guyane dirigeants de distilleries indépendantes

Jérôme Isautier :

Vous nous avez conviés dans notre diversité, nos situations sont différentes. Ce qui nous réunit, c'est notre taille modeste. La note du gouvernement à Bruxelles propose une différenciation fondée sur la taille et non sur la matière première. Les aides POSEIDOM visant pour leur part à réduire le prix du rhum agricole pour le rapprocher du rhum de sucrerie, la démarche du gouvernement est raisonnable.

Le CIRT-DOM défend la profession. C'est le contingent qui nous permet de venir à Paris, de faire du marketing. Évidemment, ceux qui sont plus structurés tirent la couverture à eux. Les dérives de la répartition contingentaire n'ont été que partiellement rectifiées.

Quel schéma économique pour les sociétés de taille intermédiaire ? Pour qu'une marque existe et dure au niveau national, il faut 1 million de cols au minimum. Il faut des marques structurantes pour faire des marques exclusives. En entretien, cela suppose de consacrer 10 à 15 % du chiffre d'affaires au marketing, 30 % pour lancer une marque ex nihilo sur le marché métropolitain. Aujourd'hui, nous perdons de l'argent sur le rhum Isautier en bouteille car le budget publicitaire est supérieur à notre marge ; c'est le vrac qui assure un équilibre global. Une solution serait d'attribuer un contingent individuel significatif, de l'ordre de 5 000 hectolitre par unité.

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