Intervention de Bernard Fournier

Réunion du 28 mars 2013 à 9h00
Journée nationale de la résistance — Adoption d'une proposition de loi dans le texte de la commission

Photo de Bernard FournierBernard Fournier :

Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la présidente de la commission des affaires sociales, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, la proposition de loi dont nous débattons aujourd’hui tend à instaurer une journée nationale dédiée à la mémoire des résistants de la Seconde Guerre mondiale et des victimes de la déportation. Elle bénéficie du soutien de nombreuses associations d’anciens combattants et d’amis de la Résistance.

Sur le fond, ce texte ne peut qu’emporter mon approbation, puisqu’il vise à rendre hommage à des hommes et à des femmes qui se sont battus, allant parfois jusqu’au sacrifice suprême pour libérer notre pays de la barbarie nazie et défendre les valeurs fondamentales de la République : la liberté, l’égalité et la fraternité. Ils étaient peu nombreux, à cette époque, à risquer leur vie pour la France et pour les idéaux auxquels ils croyaient. Souvent jeunes, ils étaient la France et ils ont fait la France !

Faisant fi de leurs différences culturelles, religieuses, sociales ou politiques, unissant leur courage, ils se sont rassemblés – mouvements de résistance, syndicats, partis – autour de Jean Moulin et sous l’autorité du général de Gaulle, pour faire triompher un idéal qui les dépassait. Ils étaient animés par le refus de la défaite, de la résignation et de la collaboration. Ils luttaient pour l’unité de notre Nation en regroupant toutes leurs forces pour la libération et la création d’un ordre social plus juste.

Ces valeurs sont intemporelles et universelles pour tous les hommes qui croient en la liberté, la justice et la solidarité. Le programme économique et social élaboré par le Conseil national de la Résistance pour définir la politique de notre pays au lendemain de la Libération exerce encore – faut-il le rappeler ? – une influence considérable dans notre société d’aujourd’hui.

Fruit d’opinions et d’idéologies très diverses, parfois opposées, ce texte est un très bel exemple de ce que des femmes et des hommes déterminés, portés par une cause à leurs yeux plus grande que leur propre personne, peuvent faire de mieux. Ce programme, dont notre modèle social est issu, a permis en partie à notre pays exsangue en 1945 de ne pas se déchirer, de se relever et d’espérer à nouveau. Il a posé les fondements de notre république sociale, notamment avec la mise en place de la sécurité sociale, …

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