Intervention de Alain Néri

Réunion du 28 mars 2013 à 9h00
Journée nationale de la résistance — Adoption d'une proposition de loi dans le texte de la commission

Photo de Alain NériAlain Néri :

Pour ma part, si j’avais été confronté à cette situation, j’espère que je ne me serais pas trompé.

Les résistants qui combattaient dans les maquis étaient en quelque sorte les héritiers des sans-culottes de Valmy. Ils luttaient dans les mêmes conditions de précarité d’armement, mais ils avaient au cœur une flamme : la volonté de défendre la liberté. Rappelons-nous la fameuse chanson : « […] Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne ? » Justement, ils ne voulaient pas qu’on enchaîne le pays et ils se battaient pour lui rendre la liberté !

M. Guillaume a rendu hommage aux maquis du Vercors. Permettez-moi d’avoir une pensée pour les maquis d’Auvergne, les maquis du mont Mouchet. Ils furent fidèles à notre dicton auvergnat : on est d’Auvergne, on lâche pas ! Les résistants étaient imprégnés de cette maxime : on ne lâche pas !

Pour ne pas lâcher, il fallait aussi s’organiser. C’est pourquoi l’œuvre de Jean Moulin fut fondamentale. Il fut en quelque sorte l’organisateur de la victoire intérieure en sachant rassembler ceux qui croyaient au ciel et ceux qui n’y croyaient pas dans une même vision de la France, une vision de progrès social.

N’oublions pas que les grandes avancées dont nous bénéficions aujourd’hui, comme la sécurité sociale, sont inscrites dans le programme du Conseil national de la Résistance. De même, le premier pas vers la parité fut le droit de vote donné aux femmes : le suffrage, qui n’était qu’à moitié universel, le devenait véritablement ! Les retraites, l’amélioration des conditions de travail, tout cela est inscrit dans le programme du Conseil national de la Résistance.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion