Intervention de Jean-Claude Requier

Réunion du 28 mars 2013 à 9h00
Journée nationale de la résistance — Vote sur l'ensemble

Photo de Jean-Claude RequierJean-Claude Requier :

Je voudrais simplement saluer, au cours de mon explication de vote, la lucidité et le courage des résistants.

Comme M. le rapporteur, j’ai été professeur d’histoire. J’ai donc enseigné pendant longtemps les événements qui se sont déroulés au cours de la Résistance. J’ai interrogé de nombreux résistants, des témoins de cette époque. Certes, il est un peu difficile de recueillir des témoignages, car, pendant longtemps, nombre de résistants qui avaient beaucoup souffert n’aimaient pas évoquer cette dure et tragique période.

Je me suis alors posé une question. À l’heure actuelle, c’est facile, on connaît la conclusion de la guerre. Mais qu’aurions-nous fait le 18 juin 1940 ? Aurions-nous entendu l’appel du général de Gaulle ? La France était en pleine débâcle, elle s’est donné un chef populaire, il faut bien le dire. Henri Amouroux, auteur de livres d’histoire, a intitulé le deuxième tome de l’un de ses ouvrages Quarante millions de pétainistes, sur quarante et un millions d’habitants.

Les résistants étaient lucides et courageux, car leur combat était extrêmement difficile. Beaucoup ont été dénoncés, traqués. Lorsqu’ils étaient pris, ils étaient martyrisés, torturés dans d’affreuses conditions ; ils finissaient au mieux en Allemagne, dans des camps de concentration, car, malheureusement, beaucoup mouraient en France avant d’être déportés.

Nous devons avoir une pensée pour tous ces patriotes, de toutes tendances politiques, qui ont défendu leur pays, à une époque où on les traitait de terroristes. Rappelons-nous les termes utilisés sur Radio Paris. Ainsi nous avons une idée de l’opinion qu’avaient les personnes qui collaboraient des résistants.

Je voulais saluer leur mémoire et remercier tous les orateurs qui, avec beaucoup d’émotion et de gravité, ont rappelé ces événements, cité les grands noms de la Résistance, de Gaulle, Jean Moulin, Raymond et Lucie Aubrac, notamment.

Je veux enfin féliciter M. le ministre de son intervention, ainsi que Jean-Jacques Mirassou, auteur de la présente proposition de loi, laquelle, je l’espère, sera reprise par l’Assemblée nationale. Ainsi, nous ajouterons une date mémorielle. Au cours d’une année, on peut bien se recueillir pendant quelques minutes devant un monument aux morts à la mémoire des résistants. C'est pourquoi je voterai des deux mains ce texte. §

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