du moins souligner que vous connaissez bien vos dossiers dans cette procédure de négociation inhabituelle : c'est le premier trilogue.
Il est clair qu'il faut opérer un rééquilibrage entre élevage et productions végétales. Le débat est récurrent : le comité de Guéret avait été créé en 1952 parce que les productions animales n'étaient pas à l'aise dans la FNSEA. Quant au prix du lait, je me rappelle avoir participé en 1981 à un groupe de travail, autour de Catherine Lalumière - à l'époque, les préfets fixaient le prix du lait à la consommation. N'oublions que l'enjeu est aussi sociologique : quelles que soient les conditions du marché, quand une ferme a renoncé à la production animale, elle n'y revient pas.
La meilleure façon d'assurer un revenu équilibré aux producteurs de lait est de maîtriser les volumes de production. Puisque les quotas ne sont plus à la mode, élaborons un système de stockage ou d'amélioration des revenus. Dans une économie libérale débridée, il n'y a pas de revenu agricole possible, nous le constatons tous les cinq ans.
Vous négociez à vingt-sept, mais la mise en oeuvre est très variable sur le terrain. Faute de transparence, je n'arrive pas à connaître l'incidence des prix fixés sur le revenu des agriculteurs allemands. Sur les Vingt-Sept, dix au moins ont un système différent du nôtre ; dans quatre Länder, il est courant de facturer la TVA sans la reverser au gouvernement.