Le budget de l'Europe baisse de 30 milliards d'euros, celui de la PAC de 49 milliards, et on nous explique qu'en France, le niveau des aides va rester identique ! Comme les autres, nous subirons une réduction identique à celle de l'enveloppe, soit 12 %.
Concernant le premier pilier, vous méconnaissez le monde de l'élevage lorsque vous affirmez que les éleveurs peuvent passer à des cultures céréalières : l'éleveur ne peut pas retourner les prairies à sa guise.
Avec Bernadette Bourzai, nous préparons une proposition de résolution sur la convergence : pour nous, elle doit rester un objectif en 2020 et ne pas être limitée à 65 %. Il faut que la répartition des aides en faveur de l'élevage soit réalisée dans les six ou sept années à venir, faute de quoi les éleveurs d'ovins de montagne disparaîtront.
Je m'étais beaucoup interrogé sur la surprime des cinquante premiers hectares, compte-tenu notamment du désaccord exprimé par les organisations professionnelles. Après analyse, il semblerait qu'elle puisse aider le monde de l'élevage, dont les exploitations sont souvent composées d'exploitations individuelles ou de GAEC transparents.
Soyez attentifs aux droits de plantation. Un taux de 1 %, ce n'est pas considérable chez nous, mais à l'échelle européenne, c'est autre chose. Concrètement, l'équivalent du vignoble de la Bourgogne peut être planté tous les trois ou quatre ans. Si vous ne voulez pas avoir de mauvaise surprise dans dix ans, il serait plus prudent de revenir à 0,5 %.