Intervention de Françoise Laborde

Réunion du 17 avril 2013 à 14h30
Sécurisation de l'emploi — Discussion générale

Photo de Françoise LabordeFrançoise Laborde :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, à l’occasion de sa 9e réunion régionale européenne, il y a dix jours, à Oslo, l’Organisation internationale du travail a de nouveau tiré le signal d’alarme. Elle s’est insurgée contre la dégradation du marché du travail en Europe, appelant à une mobilisation pour inverser la tendance. En effet, le chômage touche désormais plus de 26 millions d’Européens.

En France, la situation de l’emploi – fortement dégradée depuis le début de la crise économique – est particulièrement préoccupante et les chiffres du chômage enregistrés le mois dernier sont dramatiques : près de 3, 2 millions de Français sont à la recherche d’un travail, 1, 9 million sont au chômage depuis plus d’un an, dont près de 500 000 depuis plus de trois ans.

Ce n’est évidemment pas acceptable ! Mais que devons-nous faire ? Attendre que les effets de la crise se dissipent en nous répétant que nous n’y pouvons rien ? Ou se saisir du problème à bras-le-corps et actionner tous les leviers de la croissance économique ?

Le Gouvernement, avec notre soutien, a choisi la deuxième solution : depuis qu’il est constitué, il a fait du combat pour l’emploi sa priorité.

Vous avez surtout, monsieur le ministre, largement anticipé les recommandations de l’Organisation internationale du travail, qui préconisait, la semaine dernière, la mise en place de dispositifs de garantie d’emploi pour les jeunes et l’instauration d’un dialogue social entre employeurs, travailleurs et gouvernements. Vous n’avez pas attendu que l’OIT tape du poing sur la table pour agir ; cela méritait d’être souligné.

En l’espace de quelques mois, vous vous êtes attaqué au problème du chômage des jeunes, notamment les moins qualifiés, avec les emplois d’avenir, ainsi que des seniors, avec les contrats de génération.

Le projet de loi dont nous débattons aujourd’hui est donc la troisième étape de la politique volontariste que le Gouvernement entend mener en matière d’emploi.

Nous ne pouvons que nous en réjouir, mais nous devons également saluer la volonté du Président de la République d’associer les partenaires sociaux et de restaurer le dialogue social. II en avait exprimé le vœu pendant la campagne présidentielle.

Si nous voulons que la France surmonte cette crise à la fois sociale et économique, devenue insupportable pour bon nombre de nos compatriotes, nous devons nous engager dans la voie d’un dialogue apaisé et faire confiance aux partenaires sociaux.

Lors de ses vœux aux forces vives de la nation, François Hollande avait d’ailleurs déclaré : « Le temps de la négociation n’est pas un temps perdu. C’est un temps gagné sur les malentendus, sur l’immobilisme, sur les conflits. »

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion