La filière hippique française représente 45 000 emplois directs ou indirects bien réels, soit à elle seule davantage en termes d'emplois, d'hippodromes et de courses que tous les pays d'Europe réunis. Elle subit d'une part la modification du taux de TVA, d'autre part la menace qui plane sur les ressources affectées par la loi à la filière - charge à cette dernière de les répartir ensuite comme elle l'entend. Le chiffre d'affaires du PMU et les recettes de l'Etat sont menacés car la Commission européenne ne voit pas d'un bon oeil l'exception française. Or il est évidemment nécessaire de protéger la filière, la seule à réellement subsister en Europe.
La publicité pour les jeux en ligne fait déjà l'objet de restrictions, notamment lorsqu'elle est susceptible de toucher les mineurs. Elle a ainsi été bannie des salles de cinéma à certaines heures. Mais Francis Delattre a raison : prévenir l'addiction et faire de la publicité, c'est contradictoire. Les jeux en ligne sont toutefois mieux équipés que les jeux traditionnels pour lutter contre les addictions : les outils informatiques permettent d'écarter les mineurs ou les personnes interdites volontairement de jeu, qui sont aujourd'hui près de 50 000, du fait de la nécessité de s'identifier avant de jouer. Reste que le PMU et la Française des jeux, dans leur réseau en dur, ne peuvent être équipés par ces systèmes : on ne va pas pister les acheteurs de jeux à gratter dans chaque bistrot !