Intervention de Laurence Cohen

Réunion du 20 avril 2013 à 14h30
Sécurisation de l'emploi — Rappels au règlement

Photo de Laurence CohenLaurence Cohen :

Nous voulons une vraie discussion, comme cela a d’ailleurs été le cas hier soir, avec les rares sénateurs qui étaient présents : les échanges que nous avons eus ont permis de faire évoluer certaines positions. Nous croyons aux vertus du débat. Pour nous, quand on est législateur, on peut faire bouger les choses.

En général, on ne recourt pas au vote bloqué contre une partie de la majorité. Voilà qui constitue un précédent !

Enfin, j’observe que certains choix sont à géométrie variable. Voilà très peu de temps, nous avons eu un débat sur le mariage pour tous, sujet qui est considéré comme extrêmement important ; les événements continuent à secouer le pays. Et là – comme c’est curieux ! –, la discussion a été menée jusqu’à son terme alors que certains échanges étaient particulièrement houleux. Il s’agissait non pas d’obstruction, mais d’un débat normal… En revanche, quand nous formulons des propositions relatives à un accord qui nous semble extrêmement grave, nous nous heurtons à un mur. Il y a donc bien deux poids, deux mesures. Telle n’est pas notre conception de la démocratie.

Si vous voulez des parlementaires aux ordres, vous risquez d’être déçus ! Nous continuerons à dire ce que nous avons à dire. Toutes celles et tous ceux qui souffrent des politiques menées nous soutiennent. Aujourd'hui, l’austérité continue. De plus en plus de travailleurs se retrouvent à la rue, sans emploi. Ce n’est pas cet accord au service du MEDEF qui va améliorer la situation ; il va même l’aggraver.

Les amendements que nous avions déposés étaient de nature à modifier la donne. Nous sommes en colère. La tournure que prennent les événements nous inquiète. C’est la démocratie en général qui subit un préjudice ! §

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