Les étudiants sont de plus en plus nombreux à travailler pendant les vacances scolaires, afin, notamment, de financer les frais de leur scolarité et les dépenses auxquelles ils devront faire face pendant celle-ci. Les étudiants sont, d’ailleurs, confrontés à une réalité : l’accroissement important de leurs frais incompressibles, notamment des frais d’inscription.
Ces derniers ont eu tendance à croître, et dans des proportions jamais connues, à la suite de l’adoption de la loi sur l’autonomie des universités, que nous avions contestée à l’époque, mais qui ne semble pas être remise en cause. Certaines universités n’hésitent d’ailleurs plus à exposer les étudiants à des frais qui sont tout simplement illégaux.
L’année dernière, la première organisation syndicale étudiante de France, l’UNEF, a dressé le palmarès des trente universités où les frais d’inscription sont les plus importants. Selon elle, il existe six universités où les frais dépassent les 400 euros, et peuvent aller jusqu’à 800 euros. Le coût des diplômes peut représenter jusqu’à 800 euros à Grenoble 2, 750 euros à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 676 euros à l’École nationale des ponts et chaussées, 600 euros à Strasbourg, 575 euros à Toulouse I, et 400 euros à Mulhouse.
En plus de cette augmentation massive des frais d’inscription, les étudiants doivent faire face, comme tous nos concitoyens, à une augmentation des prix, d’autant plus lourde à supporter que leurs revenus sont faibles.
Il est donc de notre responsabilité de tout faire pour conforter le pouvoir d’achat des salariés. Nous ne sommes pas dupes : l’adoption de notre amendement, qui tend à faire bénéficier les étudiants de la prime de précarité à l’échéance de leurs contrats de travail pendant les vacances scolaires, ne réglera pas tout. La somme est certes modeste, mais elle aura le mérite d’exister. Qui plus est, elle répond à une injustice. La prime de précarité vient compenser un travail précaire, c’est-à-dire de courte durée. En excluant les étudiants, on fait comme s’il était légitime de les traiter moins bien que les autres.
Nous avons déposé cet amendement en espérant qu’il nous sera possible d’aboutir, dans un avenir proche, comme toute la gauche l’a promis, à la création d’une allocation d’autonomie jeunesse, que les étudiants, notamment celles et ceux qui sont en rupture parentale, attendent.