Intervention de Virginie d'Enfert

Commission du développement durable, des infrastructures, de l'équipement et de l'aménagement du territoire — Réunion du 12 juin 2013 : 1ère réunion
Affichage environnemental — Table ronde

Virginie d'Enfert, directrice des affaires économiques, environnementales et internationales de la FEBEA :

La FEBEA représente le secteur des cosmétiques, qui comprend les parfums, les soins, le maquillage, les produits d'hygiène et capillaires, présents dans cinq circuits de distribution : la grande distribution, les parfumeries, les pharmacies, les salons de coiffure, la vente directe et sur internet. Nous réfléchissons depuis longtemps à ces questions d'affichage. Nous animons le groupe de travail « beauté » au sein de la plateforme Ademe-Afnor, qui a mis en place deux référentiels beauté. Nous avons également participé à l'expérimentation nationale.

Nous sommes aujourd'hui en faveur d'une démarche qui reste volontaire, parce que les techniques d'évaluation sont complexes. Pour le shampoing par exemple, un référentiel a été validé de façon consensuelle par un large panel d'industriels, mais nous nous sommes rendu compte que ce n'est pas tant le produit qui a un impact environnemental, que l'eau et l'énergie utilisées par le consommateur pour le rincer. L'affichage environnemental est assez peu discriminant d'un produit à l'autre. Notre action doit donc être élargie.

La deuxième difficulté réside dans le coût que représente cette démarche pour les entreprises, au-delà des difficultés techniques liées à l'élaboration de la méthodologie. Elle représente en effet un investissement en temps humain que ne peuvent se permettre les entreprises de taille réduite. Or, plus de 90% de notre secteur est composé de PME et de très petites entreprises.

Il ne faut pas oublier le contexte européen, dans la mesure où nous exportons beaucoup. C'est la raison pour laquelle je me garderais bien de me féliciter de l'avance française. Il est vrai que nous avons progressé, mais les méthodologies européennes sont beaucoup plus complexes. Un travail de convergence doit donc être mené.

Nous sommes disposés à continuer ce travail, qui est loin d'être achevé. Nous constatons également qu'aucun signe probant d'une modification des comportements de la part des consommateurs n'a été observé. Nous devons donc aussi poursuivre notre action dans ce domaine.

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