Il faut toujours être prudent avant de prédire un désastre. La conférence de Paris aura lieu six ans après celle de Copenhague. La communauté internationale s'est accordée sur la nécessité d'agir : si aucun accord n'est trouvé, et que chaque pays est renvoyé à ses responsabilités, cela détruira la confiance en la capacité politique à régler ces questions. Les entreprises sont les premières demandeuses d'un cadre international contraignant qui garantisse l'égalité des chances entre elles. Si la conférence de Paris n'aboutit à rien, il sera bien difficile de relancer une dynamique de négociation qui inspire confiance. Les opinions publiques se détourneront de ces travaux, et la frustration des pays vulnérables - je pense par exemple à la corne de l'Afrique, ou aux îles du Pacifique - ira croissant.