Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, au terme de ce débat, je veux dire qu’il y a des moments dans la vie politique où les choses se simplifient.
Je veux tout d'abord donner acte à Pierre-Yves Collombat que l’opinion n’existe pas. Mon cher collègue, vous avez cité Michel Foucault ; on pourrait parler aussi de Noam Chomsky – il y aurait beaucoup à dire –, de McLuhan, de Gilles Lipovestky – auteur, notamment, de L’Empire de l’éphémère –, ou encore de Pierre Bourdieu, qui ont montré que ce que l’on appelle l’opinion est aussi une construction. Il n’existe pas une opinion qui serait donnée, qui s’imposerait à tout le monde comme une vérité.
La grande différence entre les sondages d’opinion et les élections, c’est que les élections sont faites par des citoyens qui viennent exprimer des convictions, alors que l’opinion est un magma changeant. Il est utile de l’analyser, mais elle n’est jamais un absolu en politique. On pourrait développer cette remarque, mais je ne le ferai pas.
Monsieur Longuet, vous avez dit que ce texte allait engendrer de la suspicion à l’égard des parlementaires.