Intervention de Jean Jouzel

Commission du développement durable, des infrastructures, de l'équipement et de l'aménagement du territoire — Réunion du 2 octobre 2013 : 1ère réunion
Audition de M. Jean Jouzel sur le cinquième rapport du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat giec

Jean Jouzel, vice-président du Giec :

Le réchauffement futur n'intéresse personne. L'enjeu du débat avec les climato-sceptiques concerne le rôle de l'homme. Certains, comme Claude Allègre ou Vincent Courtillot, mettent en avant le rôle du soleil, idée absurde car l'activité solaire a diminué au cours des cinquante dernières années. L'influence du soleil ne compte pas pour plus d'un dixième de degré dans le réchauffement. De même, M. François Gervais n'hésite pas à affirmer qu'il n'y a pas de réchauffement car les bandes de CO2 sont saturées : il suffit de prendre l'exemple de Vénus, avec 500 degrés d'effet de serre, pour se convaincre de l'ineptie de sa thèse !

1 commentaire :

Le 25/10/2013 à 07:33, François Gervais a dit :

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Dans la majeure partie de la gamme de fréquence – réduite – où les molécules de CO2 absorbent le rayonnement thermique émis par la Terre, leur absorption est tellement efficace que la quasi-intégralité du rayonnement thermique est déjà capturé, ne laissant guère de possibilité d'en capter beaucoup plus, même si leur concentration dans l'air, passée de 0,03 % à presque 0,04 % en deux siècles, continuait d'augmenter. De fait, une absence de réchauffement est observée dans la basse troposphère depuis 1998 et un plateau de température est observé dans la basse stratosphère depuis 1993 (cf. Figure 2.24 du dernier rapport du GIEC). Ainsi, dans une période de 20 ans où les activités humaines ont envoyé dans l'atmosphère 40 % de tout le CO2 émis depuis le début de l'ère industrielle au XIXème siècle, son impact a été sinon nul, du moins plus faible que la variabilité naturelle. Les modèles du GIEC prévoyaient en revanche une évolution de la température, inobservée durant deux décennies dans la basse stratosphère.

Vénus n'est pas un exemple pertinent. La pression au sol y est 90 fois supérieure à la pression atmosphérique terrestre, induisant une température plus élevée selon la loi d'Avogadro. En revanche, si l'on se place à une altitude de 50 km dans l'atmosphère vénusienne où la pression devient égale à la pression atmosphérique terrestre au sol, les températures apparaissent alors similaires. L'atmosphère de Vénus est par ailleurs opaque dans la partie visible du spectre électromagnétique, invalidant le principe même de l’effet de la serre.

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