L’approche culpabilisante de l’IVG doit donc disparaître : personne ne peut juger si une femme qui demande une IVG est en état de détresse. Il n’y a pas davantage d’assignation à la souffrance des femmes qui avortent : pour certaines, c’est une douleur, pour d’autres non. Rien, si ce n’est la volonté de provoquer et d’entretenir la culpabilité, ne justifie que cette notion de « détresse » reste inscrite dans la loi.
De même, les femmes qui avortent sont maîtres de leur choix, et le délai de réflexion de sept jours est une disposition spécifique et infantilisante. La double clause de conscience n’a désormais pas davantage de justification.
Le rapport du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes identifie, dans certains territoires, un parcours d’accès à l’IVG difficile, pouvant déboucher sur des dépassements de délai et une obligation de pratiquer l’IVG à l’étranger.
L’offre de soins, qui s’est dégradée sous le double effet de la fermeture de 130 centres IVG au cours des dix dernières années…