Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, mes chers collègues, le Gouvernement présente ce projet de budget comme un double modèle de « réduction des déficits et de maîtrise des finances publiques ». Or, à l’épreuve des chiffres, il n’en est rien. Les déficits continuent de s’accumuler – ils représenteront 95, 1 % du PIB en 2014 contre 93, 4 % en 2013 –, la pause fiscale n’est pas pour cette année – le taux des prélèvements obligatoires qui s’élève à 46 % du PIB en 2013 atteindra 46, 1 % en 2014 –, le retour de croissance annoncé n’est pas là : on nous avait prédit 0, 8 % de croissance en 2013 et 2 % pour 2014, et nous parviendrons respectivement à 0, 1 % et 0, 9 %.
Ces chiffres, monsieur le ministre, je ne les ai pas inventés, je les ai trouvés dans un document établi sous votre responsabilité. Par conséquent, je suis pour le moins étonné des explications qui nous ont été fournies ce matin par M. Moscovici, en totale contradiction avec ses propres documents budgétaires.