Monsieur le président, madame le ministre, mes chers collègues, nous voilà au terme de ce débat qui, tout bien analysé, n’a finalement pas apporté grand-chose.
Certes, des majorités d’opportunité se sont dégagées pour supprimer certains articles. Il en est ainsi de l’article 1er sur les principes généraux, qui nous a tout de même donné l’occasion de nous prononcer pour une réforme systémique, de l’article 2 sur l’allongement de la durée de cotisation, de l’article 3 sur le fameux comité de suivi, ainsi que de l’article 4 sur le report de la revalorisation des retraites. Il s’est donc trouvé une majorité sénatoriale pour supprimer ces quatre articles.
Avant de conclure, permettez-moi de revenir sur les propos de M. Vergoz, qui nie que, lors du vote en première lecture, 346 sénateurs se soient prononcés contre le projet de loi et zéro pour. Ce sont bien pourtant les chiffres que les Français ont retenus !
Certes, il y a une explication ; d’ailleurs, on a bien vu que, depuis cet épisode, une tactique a été mise au point pour éviter un nouvel échec de ce genre.
Monsieur Vergoz, le fond du problème n’est pas de savoir si le groupe socialiste a voté pour-contre ou contre-pour, selon les interprétations ; il faut bien constater qu’il n’y a aucune majorité qui se dégage dans la Haute Assemblée. Contrairement à ce que j’ai pu entendre par ailleurs, c’est bien le travail sénatorial qui est ainsi dévalorisé.
Le débat sur les retraites méritait, me semble-t-il, un meilleur traitement, quelles que soient les approches idéologiques ou dogmatiques des uns et des autres. Encore une fois, le vote du Sénat va se traduire par un rejet, et c’est l’Assemblée nationale qui aura le dernier mot.