J’en conviens, monsieur Cardoux, les faits sont effectivement têtus, surtout quand on les considère avec un peu de recul…
Compte tenu des hypothèses extrêmement optimistes sur lesquelles vous aviez fondé vos réformes de 2003 et 2010, nous nous sommes vite aperçus, une fois parvenus aux responsabilités, que l’objectif affiché pour 2020 ne serait pas atteint.
Le Gouvernement s’est donc saisi du dossier avec beaucoup de pertinence et de volontarisme. Et contrairement aux allégations de certains, il y a eu une véritable concertation, pendant dix mois ; les différents acteurs concernés ont pu s’exprimer. Le sujet est extrêmement important, et l’attente de nos concitoyens très forte.
Un travail approfondi, marqué par la richesse des réflexions et des idées formulées, a été mené, débouchant sur les mesures contenues dans le projet de loi.
Je ne reviendrai pas sur le psychodrame du vote. À en croire les médias, tous les sénateurs auraient rejeté le texte. En réalité, comme mon collègue Michel Vergoz l’a très bien expliqué avec sa verve coutumière, ce qui a motivé notre décision, c’est uniquement la volonté de ne pas ajouter à la confusion.
Il n’en demeure pas moins que les dispositions visant à sauver le régime de base et à en assurer le financement sont au cœur de la réforme proposée.