55 milliards d'euros sur dix ans pour le futur fonds unique de résolution bancaire, ce n'est pas à la mesure des risques encourus. Nous devons aller plus loin et plus vite. N'oublions pas que ce sont les banques qui devront contribuer au fonds. Depuis 2007, nous avons compris quel est le rôle respectif des banques et des Etats, en vertu du principe « too big to fail » : même en cas de mauvaise gestion, les autorités publiques n'hésitent pas à sauver les banques qui font courir un risque systémique. Pourtant les Etats ne peuvent pas sauver indéfiniment les banques et nous ne pouvons plus nous permettre d'avoir des endettements publics aussi élevés que ceux connus lors de la crise grecque. La sécurisation des dépôts me semble être une idée qui a vécu. La Grèce ou Chypre ont fait bénéficier leurs épargnants de taux d'intérêt élevés parce que les prises de risques étaient fortes : il faut ensuite savoir assumer cette prise de risque. Les actionnaires et les épargnants doivent eux-aussi mettre la main à la poche.