Pour conclure, j'indiquerai que les « puticlubs » sont désormais une composante de la zone frontalière ; elle est intégrée dans l'environnement social. Ces clubs revalorisent les bordels traditionnels, qui deviennent des lieux branchés et festifs pour la jeunesse des Pyrénées-Orientales, mais également du Grand Sud de la France. Les observations menées sur le terrain, les discours des jeunes interviewés ainsi que les publicités pour ces établissements dessinent un imaginaire attractif et glamour. Les clubs s'inspirent d'un univers inspiré de Las Vegas, fait de palmiers artificiels et d'enseignes lumineuses roses et dorées. Les choix de noms des clubs vont dans ce sens - « Dallas », « Paradise », « Moonlight » -, de même que les activités qui s'y déploient - « show girls », « erotic show », « sweet fantasy topless » -. On y retrouve des références à l'univers de la pornographie américaine.