Je ne pense pas que cet événement ait mené Northern Rock aux difficultés insolubles qu'elle a connues. Même si encore une fois, la finance off-shore pose d'autres problèmes, qu'il nous appartient de résoudre, notamment grâce aux actions que nous menons dans la lutte contre les juridictions non coopératives au plan international. De la même manière, je ne crois pas que les problèmes de la banque franco-belge Dexia aient été liés à des activités sur des places offshore.
Les hedge funds n'ont pas non plus de responsabilité essentielle dans cette crise. Encore une fois, cela ne signifie pas que certains acteurs ou certaines places ne créent pas de problèmes. Pour cette raison, des agendas relatifs au blanchiment, au contrôle prudentiel et à la fiscalité mettent une pression sur les places ne respectant pas les standards internationaux. Ces pratiques ne sont pas pour autant responsables en tant que telles de la crise que nous avons connue. La crise des subprimes ou celle du secteur immobilier en Espagne ne concernaient pas des places offshore. La responsabilité des acteurs varie selon les sujets.
Des activités spéculatives telles que la titrisation à l'excès ou les montages complexes de produits financiers, ont effectivement joué un rôle important. La présidence française du G20 avait tenté de faire avancer les choses, par exemple sur les dérives de la financiarisation des matières premières. L'agenda n'est pas terminé. Nous venons d'accueillir un séminaire du G20 sur ce sujet et nous continuons de porter cette préoccupation au sein du G20.
L'ingénierie financière a également pu jouer un rôle. Je ne reviens pas sur l'existence d'une ingénierie utile et d'une ingénierie dangereuse.