Cet amendement s’inscrit dans la même ligne d’assouplissement des dispositions.
Quand, lors de la discussion de la loi ALUR, nous avons souhaité apporter quelques assouplissements aux mesures agricoles, on nous a répondu, comme c’est souvent le cas, qu’une grande loi agricole arrivait. Or, maintenant que nous examinons cette dernière, les dispositions votées dans la loi ALUR nous entravent. Cela arrive d’ailleurs assez souvent : lorsque, comme hier, nous proposons des mesures fiscales, on nous dit d’attendre la loi de finances, puis la loi de finances rectificative… Il y a toujours un autre texte ; vous connaissez le système comme moi, monsieur le ministre.
Cet amendement a pour objet de permettre explicitement à l’habitat isolé – j’ai bien compris qu’il n’était pas chéri par ce texte – existant dans les zones naturelles et agricoles et non lié à l’activité agricole de pouvoir évoluer à la marge.
La loi ALUR rend en effet exceptionnelle la pratique du pastillage et ne permet plus d’identifier ces habitations extrêmement nombreuses. Il importe donc d’apporter un peu de souplesse.
Il ne serait pas cohérent que les élus s’inscrivant dans une démarche de planification soient plus contraints que lorsque le règlement national d’urbanisme, le RNU, trouve à s’appliquer.
En outre, ces habitations existent déjà. Il ne s’agit donc pas d’amplifier le mitage ou la consommation des espaces agricoles, mais simplement de permettre une évolution à la marge de ce qui existe déjà.