Il faut des régions stratèges, qui s’occupent de l’emploi, du développement économique, de l’aménagement du territoire et qui gèrent les fonds européens. C’est un bouleversement, une révolution.
À l’autre bout de la chaîne, nous avons besoin des communes et des intercommunalités, qui sont la cellule de base. Entre les grandes eurorégions, d’une part, et les communes et intercommunalités, d’autre part, il faut garder un échelon intermédiaire, faute de quoi on oubliera bien des choses. Comme le soulignait hier Bruno Retailleau, la mise en réseau des collectivités locales est absolument indispensable.
Je souhaite remercier M. le Premier ministre, qui nous a répondu tout à l’heure sur les départements et sur la spécificité de la ruralité lors des questions au Gouvernement. Mes remerciements s’adressent également à M. le ministre de l’intérieur, qui a ouvert le débat sur le sujet tout à l’heure. La question essentielle est de savoir si nous sommes capables d’avancer ou pas.
Mes chers collègues, parce que nous avons le temps de débattre, le groupe socialiste vous propose un socle territorial commun pour l’avenir de la France et des territoires. Nous sommes capables de le dessiner ici, au Sénat de la République, la chambre des territoires. Ce socle se fonde lui-même sur le travail de la commission spéciale et il est organisé autour de quatre axes. Je pense que nous pourrions nous rejoindre à cet égard sur la quasi-totalité de nos travées.
Le premier axe est celui des régions. Prenons le temps du débat. Peu importe qu’il y en ait huit, dix, douze ou quatorze. Toutefois, nous ne serions pas capables de dessiner ici, au Sénat, les nouvelles régions du XXIe siècle, celles de la compétitivité ?