À titre personnel, je voterai contre la première partie du présent projet de loi. Effectivement, nous avons fait un beau travail en commission et je comprends l’amertume de l’ensemble de mes collègues. Sur les quarante-sept amendements portant sur les articles de cette première partie, trente-sept émanaient de la majorité présidentielle et dix de l’opposition. Sur ces trente-sept amendements – je mets à part mon amendement visant à la suppression de l’article liminaire –, trois ont été adoptés, dont deux qui avaient été déposés par des membres de la majorité présidentielle.
Véritablement, il y a un problème d’équilibre politique dans ce pays. Monsieur le secrétaire d'État, je ne comprends pas votre attitude à l’égard d’amendements consensuels, d’amendements de bon sens, d’amendements qui n’avaient rien de politique et dont l’adoption n’aurait pas obéré considérablement les finances de la sécurité sociale. Surtout, elle risque de nous priver de l’examen des articles de la seconde partie, peut-être la plus intéressante pour nous, membres de la commission des affaires sociales.
Vraiment, ce climat est tout à fait délétère et je regrette votre attitude de fermeture systématique sur des questions qui paraissaient relativement marginales.