Intervention de David Rachline

Réunion du 6 novembre 2014 à 9h30
Programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019 — Discussion en procédure accélérée d'un projet de loi dans le texte de la commission

Photo de David RachlineDavid Rachline :

Détendez-vous, mes chers collègues, cela va bien se passer !

Notez que ces 2 000 milliards de dette n’ont pas été perdus pour tout le monde. Le secteur bancaire s’est largement servi, grâce la loi Giscard-Pompidou de 1973 et aux différents traités européens, notamment celui de Maastricht.

Les uns nous disent que cette situation est due à la crise, les autres que c’est la faute de ceux qui étaient là avant. Eh bien, nous, nous, nous osons dire que vous avez tous raison, mais en oubliant deux choses : d’une part, « ceux qui étaient là avant » sont en fait les mêmes à tour de rôle depuis des dizaines d’années ; d’autre part, si la crise a accéléré la dégradation de nos finances publiques, c’est surtout le système financier mondialiste que vous avez mis en place, ou tout au moins cautionné, depuis des décennies qui l’a engendrée.

Je ne rentrerai pas dans le détail des mesures présentées par ce texte, puisque nous aurons l’occasion d’y revenir lors de la discussion des articles, mais je proposerai plusieurs axes de réflexion qui devraient, selon moi, nous guider pour bâtir un budget répondant aux enjeux de notre pays et, surtout, aux attentes de nos concitoyens, plutôt que de bricoler ou détricoter ce qui fonctionne.

C'est sûr, il est nécessaire de faire des économies. Et le ralentissement économique est là. Nous ne pouvons plus et, surtout, nous n’aurions jamais dû vivre au-dessus de nos moyens, comme c’est le cas depuis des dizaines d’années. Mais, comme le Gouvernement ne connaît plus le « bon père de famille », qu’il a fait disparaître du code civil, il est difficile de lui reprocher de ne pas gérer les finances de la France comme tel…

En ce qui concerne les axes d’économies que vous nous proposez dans ce texte, j’ai de profondes divergences, car je refuse que ce soit aux Français de payer des années d’errements. Les fonctions régaliennes de l’État doivent être protégées, nos entreprises doivent être protégées, notre agriculture doit être protégée, notre culture doit être protégée

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