Monsieur Gautier, l’État est très attentif au maintien et à l’amélioration de la qualité du service offert aux usagers des transports collectifs en Île-de-France. J’ose ajouter que, en tant qu’élue locale, je suis une assez bonne spécialiste des questions relatives aux lignes B et C du RER, ce qui m’amène à dresser un constat sévère sur le sujet.
Aujourd’hui, les enjeux sont de plusieurs natures : la rénovation des infrastructures existantes, le renouvellement du matériel roulant – c’est une problématique à laquelle on songe trop peu – et la création d’infrastructures nouvelles pour répondre aux besoins toujours plus pressants et à la forte hausse, citée dans le rapport de la Cour des comptes, de la demande en Île-de-France.
Des efforts importants ont déjà été engagés.
Pour l’État, ils se chiffrent à 1, 4 milliard d’euros. Parmi ces investissements, on trouve le prolongement de la ligne 4 du métro. Thierry Mariani et moi-même avons d’ailleurs assisté, cette semaine, au percement du tunnel qui reliera la station Porte-d’Orléans à la future station Mairie-de-Montrouge ; cette dernière entrera en service en 2012 et accueillera 40 000 voyageurs par an.
Les entreprises de transport collectif s’engagent aussi de leur côté et dépenseront 4 milliards d’euros pour améliorer le réseau à l’échéance de 2012.
Cela étant dit, ces efforts ne suffiront effectivement pas.
C’est pourquoi, l’État et l’ensemble des collectivités locales ayant conscience, quelles que soient, parfois, leurs divergences d’approche, de la nécessité de réinvestir lourdement, nous avons lancé le projet du Grand Paris. Le Président de la République a annoncé un programme d’investissement de 35 milliards d’euros en faveur des transports collectifs en Île-de-France.
Ce programme regroupe en fait deux familles de projets d’infrastructures de transport.
D’une part, la réalisation de la rocade par métro automatique a été inscrite dans la loi du 3 juin 2010 relative au Grand Paris. Le débat public sur ce projet et sur le projet Arc Express est en cours : il permettra de confronter et, éventuellement, d’articuler les deux propositions et sera suivi d’un travail de synthèse conjoint entre l’État et la région, pour envisager, comme – je le crois – nous l’espérons tous, un rapprochement des deux projets.
D’autre part, des programmes d’amélioration et d’extension du réseau actuel sont envisagés. On trouve ainsi, dans les priorités du Grand Paris, des améliorations des lignes C et D du RER, dans le but d’assurer, enfin, leur fiabilité et leur régularité, ainsi que le prolongement de la ligne Éole à l’ouest de La Défense.
Pour concrétiser la mise en place des moyens apportés par l’État sur ces projets, une lettre donnant mandat au préfet de région est en cours de préparation, afin que soit négocié un avenant au contrat de projet en Île-de-France. Cela sera donc fait très rapidement.