Prises à la gorge, les collectivités vont se retrouver dans une position intenable : soit elles seront contraintes de procéder à des arbitrages douloureux affectant les services publics et les investissements locaux, que vous affirmez par ailleurs soutenir - que dire alors des conséquences sur les entreprises fortement dépendantes de la commande publique ? -, soit les élus locaux seront contraints d’augmenter les taux d’imposition. Pourtant, vous le savez, la plupart des maires sont des personnes responsables et acceptent de participer à l’effort national. Oui, l’effort doit être partagé, mais encore faut-il que la contribution exigée suive une trajectoire crédible et réaliste !
Compte tenu de la rigidité de leurs dépenses, les collectivités ne pourront s’adapter à une réduction aussi brutale des dotations. Celle-ci n’est pas envisageable sans véritable étude d’impact. Tous les rapports, à commencer par celui de nos collègues Philippe Dallier, Charles Guené et Jacques Mézard, et toutes les études le martèlent et confirment cette sombre perspective.
Vous pourriez vous inspirer utilement de l’analyse de François Baroin, dont nous saluons l’élection à la présidence de l’Association des maires de France.