Intervention de Daniel Gremillet

Réunion du 4 décembre 2014 à 15h00
Loi de finances pour 2015 — Compte d'affectation spéciale : développement agricole et rural

Photo de Daniel GremilletDaniel Gremillet :

Parmi les éléments de satisfaction figure tout d’abord la poursuite de l’effort en matière de modernisation des bâtiments d’élevage grâce au plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles. Je pense en particulier aux quatre objectifs définis conjointement par l’État et par les régions.

Ici, au Sénat, lors du « Printemps des territoires », vous avez pris l’engagement de cofinancer avec les régions ce programme de modernisation des bâtiments d’élevage, qui est absolument stratégique pour l’ensemble des régions de notre pays.

Sur ce dossier, je souhaiterais que l’on adopte une logique de guichet unique. Faisons simple.

Bien entendu, le programme prévoit une participation de l’État et des régions aux investissements pour l’approvisionnement en matériel, l’autonomie alimentaire, le bien-être animal ou encore la gestion les effluents. Mais il y a un aspect à ne pas négliger : si l’on ne veut pas voir des femmes et des hommes abandonner les activités d’élevage, il faut penser à leur bien-être. Ce plan de modernisation doit donc être un outil essentiel pour donner envie aux éleveurs de le rester et de s’investir dans leur métier.

Le programme « Sécurité et qualité sanitaires de l’alimentation » constitue un autre motif de satisfaction. Quand on connaît l’enjeu stratégique pour notre économie, pour l’emploi et pour notre balance commerciale, il était effectivement nécessaire de se doter de ces moyens alloués.

Les inquiétudes concernent l’installation des jeunes agriculteurs, même s’il y a lieu de se réjouir du niveau des aides prévues.

C’est un problème mathématique. Nous sommes arrivés aujourd’hui à une situation où les paysans ont besoin de plus de voisins que d’hectares. Si l’on avait besoin auparavant d’une restructuration des exploitations agricoles, le taux de renouvellement des exploitants qui partent à la retraite reste toujours de 60 %.

Si j’aborde ce problème, c’est que l’on va se retrouver face à une situation de fragilité dans certains secteurs ruraux, dans nos villages. Nous le savons tous !

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