Dans une opération comme Balard, nous avons dû travailler très précisément à la définition du cahier des charges car c'est le document de référence. Il ne se passe pas un jour sans que nos interlocuteurs ne s'y réfèrent et notre équipe en charge du pilotage est en discussion permanente avec les équipes du groupement OPALE sur les moindres travaux. Par exemple, la dépollution des terrains de la parcelle Est avait été réalisée sur la base de diagnostics préalables mais, manifestement, à la suite de carottages, nous nous sommes aperçus qu'il y avait des éléments qui n'avaient pas été pris en compte ; nous avons mis des semaines à négocier un avenant pour savoir comment organiser les travaux, qui les prenait en charge, selon quel calendrier, etc.
Un contrat de PPP, cela vous oblige à définir précisément les besoins. Aujourd'hui, on nous demande de définir précisément le positionnement des différents services dans les immeubles, alors qu'ils ne s'installeront que fin 2014. Et ce « micro-zoning » deviendra contractuel. Il y a donc un travail de préparation et de pilotage très exigeant. Il faut aussi être prêt à négocier durement en permanence.
Il faut donc mettre en place des équipes solides. A cet égard, nous avons demandé que l'IGF et le CGA nous donnent un avis sur le pilotage du projet. Cet audit est important pour nous, car, à partir du déménagement, nous devrons mettre en place une direction de site qui sera l'interlocuteur permanent du groupement, pendant toute la durée d'exécution du contrat, pour tous les dysfonctionnements. Nous avons pris la décision de mettre à sa tête une personne qui aura rang de sous-directeur d'administration centrale, d'y affecter une vingtaine de cadres à de très bon niveau et au-delà de ces compétences que l'on trouve au sein des administrations, de recruter quelques personnes qui ont une expérience de ce type de négociations du côté des prestataires.
La demande d'audit est une bonne décision. Nous sommes dans la phase de la réalisation et s'il y a des choses qui peuvent être réajustées, c'est le bon moment. Nous allons passer ensuite à la réception, et devoir utiliser le nouvel immeuble. Il est important que l'on nous dise si nous sommes suffisamment bien organisés.
Je ne crains pas cet audit car je crois, mais je peux me tromper, que nous avons travaillé sérieusement et qu'il ne conclura pas que c'est un mauvais projet auquel il faudrait renoncer. D'ailleurs, compte tenu de l'état d'avancement du chantier - la plupart des fondations des immeubles sont réalisées et les immeubles commencent à sortir de terre - il y aurait de grandes difficultés à l'abandonner.