Intervention de Jean-Baptiste Mattéï

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 23 octobre 2012 : 1ère réunion
Loi de finances pour 2013 — Audition de M. Jean-Baptiste Mattéi directeur général de la mondialisation du développement et des partenariats dgm au ministère des affaires étrangères

Jean-Baptiste Mattéï, directeur général de la Mondialisation, du développement et des partenariats :

En matière d'attractivité, nous ne tirons pas trop mal notre épingle du jeu. Il faut aussi constater, s'agissant des étudiants en provenance des Balkans, l'existence dans certains pays, comme la Suisse, de fortes communautés originaires de ces pays, ce qui est aussi un facteur d'attractivité pour les étudiants.

Les étudiants originaires du continent africain restent nettement en tête (avec 40 % des bourses). Le continent asiatique est en nette progression (18 % des bourses), ce qui répond à une stratégie en direction des pays émergents. Il en va de même pour le continent américain (12 %). Les pays d'Europe restent stables (18 %), mais en raison de la montée en puissance en parallèle des boursiers pris en charge sur les crédits communautaires (au premier rang desquels Erasmus), cette proportion n'est guère significative.

Ces bourses sont en priorité accordées dans les domaines où la France dispose d'une réputation d'excellence : les sciences, le droit et sciences politiques, l'économie et la gestion, en privilégiant les niveaux master et doctorat et les mobilités encadrées, gage d'un meilleur parcours académique.

Nous essayons de répondre à des demandes de pays émergents. Par exemple, le Brésil a demandé à la France d'accueillir 10 000 étudiants supplémentaires sur 4 ans (sur financement brésilien), dans le cadre du programme « Science sans Frontière » lancé par la présidente Dilma Roussef et qui va permettre de former 50 000 étudiants brésiliens à l'étranger. Dans ce cas, les programmes sont financés par le Brésil mais nous devons mettre en place les dispositifs nécessaires pour les recevoir.

La coopération décentralisée est un point important. Le Ministre a confié une mission à M. Laignel. La délégation à l'action extérieure des collectivités territoriales est rattachée à ma direction générale. Nous avons des crédits (9 M€) pour réaliser des cofinancements de projets avec les collectivités territoriales, cela permet de développer des synergies. Il s'agit d'un levier. Il est important de conjuguer nos forces dans une période de contrainte budgétaire. Il ne s'agit pas d'assigner des objectifs aux collectivités locales mais il importe surtout d'éviter la concurrence et la redondance. Nos ambassadeurs devraient aussi s'impliquer dans ce sens sachant qu'en certains domaines (services publics locaux), l'action des collectivités est très attendue.

S'agissant du numérique, l'Institut Français s'y engage par le développement de plateformes de services.

En matière de diplomatie économique, l'idée est bien d'avoir une tête de pont à Paris, la direction « entreprise » avec une sous-direction qui sera chargée du soutien général aux entreprises et d'animer le réseau (soutien des plans d'action des ambassadeurs, les liens avec Ubifrance et les Chambres de commerce) et une seconde qui suivra les secteurs plus stratégiques (industries de défense, nucléaire, transports).

S'agissant des États-Unis, ils ne financent plus l'Unesco. Sur les arriérés, je n'ai pas d'information précise. Ils étaient souvent en retard sur les contributions obligatoires mais ils sont en revanche beaucoup plus généreux sur les contributions volontaires.

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