Je vous remercie, monsieur le président, pour votre invitation et pour vos propos liminaires. Je partagerai votre franchise, mais je crois que ce sera là tout ce que nous partagerons. Je suis en désaccord profond avec la description que vous donnez de l'action du Gouvernement.
Nos équipes sont mobilisées, même si elles sont en sous-effectif actuellement. Le plan France très haut débit tourne à plein. La totalité des agents de cette mission et ceux de la direction générale des entreprises à Bercy sont mobilisés. Nous répondons quotidiennement aux sollicitations en provenance des élus, qui n'ont jamais été aussi nombreuses, peut-être parce qu'ils n'ont jamais reçu un traitement aussi personnalisé, détaillé et ambitieux.
L'ambition portée par le Président de la République en matière de couverture numérique du territoire, annoncée dès son entrée en mandat, est la couverture en très haut débit de la totalité de la population d'ici 2022. C'est donc un objectif très ambitieux avec un agenda sur dix ans. Aucun État, en particulier en Europe, n'a mis la barre aussi haut en matière de déploiement du numérique. Le Gouvernement agit comme État stratège. Il n'est pas, et c'est peut-être là la source de votre regret, acteur unique et exclusif. Il agit de concert avec les collectivités territoriales et les opérateurs. La méthode est nouvelle, mais elle est efficace. L'État co-construit et accompagne les projets portés par les collectivités locales. Là où les projets n'avancent pas, c'est que les collectivités ne se sont pas saisies du sujet.