Intervention de Louis Nègre

Commission du développement durable, des infrastructures, de l'équipement et de l'aménagement du territoire — Réunion du 4 décembre 2013 : 1ère réunion
Conférence de varsovie sur le changement climatique — Communication

Photo de Louis NègreLouis Nègre :

En second lieu, à quoi tient le non-respect des engagements pris par les pays développés ? Est-ce dû à la crise de 2008, ou aux égoïsmes des Etats ? Je trouve contre-productif de prendre des engagements, que ce soit à l'échelle planétaire ou locale, et de ne pas les respecter. Si nous continuons ainsi, on obtiendra relativement peu de résultats.

Vous avez tous deux produit un rapport où vous proposez d'intervenir à la base. C'est une bonne façon de considérer le problème. Je suis en effet, à l'échelon local, beaucoup plus optimiste.

Vous l'avez dit, on trouve dans ce domaine quantité de collectivités territoriales et d'élus infranationaux -qui n'ont peut-être pas les mêmes contraintes. La Californie en est un très bel exemple, un gouverneur républicain allant à l'encontre d'un Gouvernement républicain. Cela signifie que notre liberté n'est pas aussi contrainte que celle des Etats.

Cette politique de l'exemple qui vient d'en bas est peut-être une révolution culturelle sur laquelle nous devons nous appuyer, et je comprends tout à fait cette démarche, qui me paraît être, à terme, productrice d'effets.

J'y vois aussi un autre intérêt : de telles dispositions vont modifier les comportements, les modes de vie, et obligeront à faire appel à la recherche et à l'innovation pour être plus performants que les autres. A terme, c'est l'industrie du pays concerné que l'on pourra vendre ! Si nous avons, en France, de grands spécialistes des transports ou du traitement des eaux usées, c'est parce que nous sommes les meilleurs. Je vois donc un cercle vertueux s'installer à travers cette démarche, qui me semble positive, et qui peut nous faire gagner des parts de marché - sans compter que nous serons plus vertueux que les autres !

Le rapport fait état de trente propositions. N'y en a-t-il pas vingt-cinq de trop ? Elles risquent en effet d'être difficiles à toutes faire passer dans le grand public !

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