Je suis tout à fait d’accord avec les propos de Mme Jouanno. Certains artisans et certaines petites entreprises souffrent et ont des difficultés pour boucler leurs fins de mois, notamment en milieu rural. Jusqu’à maintenant, on a surtout vanté le diesel, si ce n’est depuis deux ou trois ans. La très grande majorité des constructeurs fabriquent d'ailleurs des moteurs diesel avec filtres à particules, comme l’a souligné M. Miquel.
Le Gouvernement – il est bien d’être libre, madame la ministre – a des moyens d’action pour changer les voitures. Au passage, je rappelle que si l’on remplaçait toutes les voitures par des véhicules électriques, il faudrait garder le nucléaire, car il faut des bornes pour les recharger.
À la campagne, nous le savons, il n’y aura pas de bornes. Nous ne pouvons donc avoir des voitures électriques partout, malgré les améliorations techniques. Se pose aussi, avec les piles de ces véhicules, un problème environnemental.
Restons-en à la question des petites entreprises et des personnes qui possèdent un véhicule diesel. C’est surtout le coût du travail qui pèse sur les entreprises, je suis d’accord. Si, à l’avenir, on parvient à diminuer les charges des entreprises, nous pourrons aller vers plus d’écologie et nous pourrons abandonner les exonérations. Pour l’instant, tel n’est pas le cas. Il y a des entreprises qui utilisent leur voiture ou camion diesel et qui sont dans le rouge. Ce n’est pas le moment de les taxer davantage.