Nous avons un débat qui mérite d'avoir lieu. Il y a, pour résumer, les tenants d'une véritable formation pratique aux gestes qui sauvent, au moment de préparer les épreuves du permis de conduire, dont font partie nos collègues MM. Lecerf et Leleux. Selon notre rapporteur, en revanche, d'une part, la formation proposée par M. Leleux aurait pour effet de prolonger inutilement et de renchérir la formation au permis de conduire et, d'autre part, il serait préférable d'assurer une formation qui touche l'intégralité de la population, et non pas les seules personnes concernées par le permis de conduire. Or, cette formation généralisée est prévue par un texte de 2004, mais n'est pas mise en oeuvre correctement. Ceux qui considèrent que cette réponse n'est pas suffisante soulignent que les collégiens sont sans doute un peu jeunes pour assimiler et s'entrainer à des gestes dont certains supposent d'avoir beaucoup de sang froid, quand il s'agit par exemple d'éviter l'étouffement d'un accidenté en introduisant un doigt dans une bouche pour faire ressortir la langue. Ce ne sont pas des gestes simples. À ce stade, nous avons un texte qui devrait être adopté en termes identiques par les deux assemblées. Notre rapporteur estime qu'il vaut mieux prendre ce texte en l'état, même si le débat reste ouvert sur la question de la formation pratique et nous invite à soutenir un avis défavorable aux amendements déposés. Je constate qu'il s'agit de l'avis majoritaire de notre commission. Par conséquent, nous pouvons considérer que la commission émet un avis défavorable sur ces trois amendements, mais en aucune manière le sujet n'est clos, car il s'agit tout de même de sauver des vies humaines dans des circonstances dramatiques.