Je rappelle que son abrogation avait été votée à l'unanimité du Sénat, toutes tendances confondues, lors de la discussion de la proposition de loi de mon groupe. Arrêter des prostituées et les placer en garde à vue afin qu'elles puissent donner des informations est pour le moins incongru. Où est le respect des droits humain là-dedans ? J'ajoute que cette mesure n'a pas donné de résultats. J'ai pu le constater lorsque je me suis rendue à la brigade du XVIIIème arrondissement : les filles ne parlent pas, en particulier quand elles sont prisonnières d'un réseau : elles ont peur. Seules les prostituées traditionnelles osent s'exprimer, et elles n'ont pas de proxénète, elles sont en auto-entreprise. Où est l'efficacité ?