Intervention de Maryvonne Blondin

Réunion du 30 mars 2015 à 16h00
Prostitution — Discussion générale

Photo de Maryvonne BlondinMaryvonne Blondin :

Aujourd’hui, ces mêmes pays réglementaristes s’interrogent et envisagent de faire machine arrière. À l’inverse, d’autres États ont décidé de sanctionner l’achat d’actes sexuels. Je songe à l’exemple tout récent du Canada.

Les écoutes téléphoniques auxquelles la police suédoise a procédé à l’égard des réseaux internationaux le prouvent sans ambiguïté : ces réseaux se détournent de la Suède car l’investissement y est moins rentable que dans d’autres pays et ils n’ont pas la possibilité de s’organiser librement.

Le Conseil de l’Europe, dont je suis membre, a adopté, au mois d’avril 2014, une résolution appelant les États à « envisager la criminalisation de l’achat de services sexuels, fondée sur le modèle suédois, en tant qu’outil le plus efficace pour prévenir et lutter contre la traite des êtres humains ». Il est donc temps que notre pays prenne ses responsabilités et adresse aux réseaux un message de fermeté : non, la France n’est pas un pays d’accueil pour la traite des êtres humains !

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