Intervention de Patricia Schillinger

Réunion du 15 septembre 2015 à 21h30
Modernisation de notre système de santé — Article 5 quinquies D

Photo de Patricia SchillingerPatricia Schillinger :

Le présent amendement a pour objet de permettre à la médecine du travail de jouer pleinement son rôle dans la prévention et dans le constat d’un risque pour la santé du mannequin.

Comme je l’ai déjà mentionné, l’anorexie mentale est un fléau, qui doit être fermement combattu, mais elle ne peut pas être réduite à un simple calcul mathématique, l’IMC.

L’anorexie mentale est une maladie psychique complexe, qui doit être appréhendée de manière globale par la médecine et non par un simple chiffre, l’IMC, qui n’est qu’un indicateur. De plus, les limites des seuils IMC recommandés par l’OMS ne varient pas selon la morphologie d’une personne, son sexe, son âge. Il faut donc les interpréter avec prudence.

Par ailleurs, l’IMC introduit une discrimination forte à l’embauche, « l’apparence physique » ou « l’état de santé » faisant partie des discriminations mentionnées à l’article L. 1132–1 du code du travail.

Cet amendement répond également aux interrogations légitimes de la commission des affaires sociales du Sénat, qui regrettait que l’accord du 1er juin 2012 relatif à la santé au travail des mannequins, lequel prévoyait une visite du médecin du travail au moins tous les vingt-quatre mois, n’ait toujours pas été étendu.

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