Je plaide aussi pour une mobilisation renforcée des villes et des agglomérations en faveur du logement, car rien ne peut se faire sans elles.
Second point, la taxe sur les poids lourds donne, dans le contexte de la crise, une force particulière au « Grenelle ».
Les poids lourds encombrent nos routes et aggravent, dans nos villes, les niveaux de pollution, notamment les pollutions aux particules fines, qui s’ajoutent aux effets négatifs de la circulation automobile. On nous propose aujourd'hui un délai courant jusqu’en 2011. L’expérimentation alsacienne, un temps prévue, semble abandonnée, et je le regrette, comme d’autres Alsaciens dans cet hémicycle.
Cette ressource est stratégique, comme nous le savons, pour doter l’Agence de financement des infrastructures de transport de France, l’AFITF, des moyens de rééquilibrer le fer et la voie d’eau, d’une part, et la route, d’autre part, et de passer en quelque sorte des déclarations, qui sont déjà anciennes, aux actes.
Cette ressource permettra d’engager en particulier des programmes de TGV : je pense au TGV Le Mans-Rennes, au contournement de Nîmes-Montpellier et, bien sûr, à la deuxième phase du TGV Est-européen, autant de lignes de TGV dont notre pays a besoin.
Associée à l’aide aux transports urbains, au développement des modes « doux », comme le vélo, la marche à pied ou l’autopartage, cette politique permettra de proposer à nos concitoyens une véritable solution de remplacement de la voiture individuelle : il y a, là aussi, double gain, et pour le budget des familles et pour l’empreinte écologique de nos déplacements.
Je vous demande donc, madame la secrétaire d’État, de « mettre la pression », pour que la mise en place de cette taxe sur les poids lourds, votée en loi de finances, soit bien effective en 2011. Nous savons tous que c’est un dossier compliqué, qui a besoin de toute votre énergie et votre total engagement.
Mes chers collègues, les orientations présentées dans ce texte sont fondatrices d’une nouvelle société, d’une nouvelle économie, et posent les bases d’une économie durable.
Je note qu’un certain nombre de mesures ont déjà été prises, et je m’en réjouis. Il est parfois un peu compliqué de savoir où l’on en est entre la loi de finances, le plan de relance et le « Grenelle II ». Mais qu’importe le véhicule législatif, l’urgence est là, et je me réjouis, avec la plupart d’entre vous, des mesures déjà engagées.
Beaucoup reste à faire dans les mesures d’application : je forme donc le vœu que, dans des délais très courts, nous puissions examiner les mesures d’application contenues dans le « Grenelle II » et que nos débats pour le « Grenelle I » soient plus denses et plus ramassés ; car, dans l’action concrète, qui ici seule compte, c’est bien la mise en œuvre des politiques qui permettra à notre pays d’être exemplaire.
Mes chers collègues, faisons tous ensemble de la crise une occasion : à l’impératif de l’urgence écologique s’ajoute désormais l’urgence d’agir contre la crise.
Entrons plus vite et plus fort dans cette économie verte qu’avec vous, madame la secrétaire d’État, nous voulons construire avec détermination.