Intervention de Dominique Estrosi Sassone

Réunion du 13 octobre 2015 à 9h30
Questions orales — Fermeture de la base régionale d'air france à nice

Photo de Dominique Estrosi SassoneDominique Estrosi Sassone :

Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, ma question porte sur le maintien des bases régionales Air France, tout particulièrement celle de Nice, dont la fermeture a été annoncée en mai dernier. Cette menace pèse également sur les bases régionales de Marseille et Toulouse.

J’ai bien pris acte de l’accord signé le 17 juillet dernier entre les syndicats de personnels et la direction d’Air France pour maintenir la base niçoise. Mais cet accord est très temporaire, puisqu’il s’achève le 31 octobre 2016, ce qui signifie que des négociations vont reprendre dans un climat social plus que tendu. La pérennité de la base est donc relative, ce à quoi s’ajoute la restructuration des effectifs, en cours de négociation, qui menacerait des emplois dans les escales du sud-est de la France, à Nice ou en Corse.

Pourtant, les bases qui ont été introduites en 2011, afin de répondre à la concurrence des compagnies à bas coût sur les liaisons de court courrier, ont reçu le soutien du PDG d’Air France, qui a vanté leur avantage stratégique lors de son audition devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale en juillet dernier.

Si jamais la base de Nice devait fermer, cela ne serait pas sans conséquence dans et pour les Alpes-Maritimes. Les salariés niçois d’Air France sont implantés localement avec leurs familles. Certains ont réalisé un achat immobilier, leurs conjoints travaillent dans le département et leurs enfants sont scolarisés dans l’académie de Nice. Au total, deux cents familles sont concernées.

Le service de la « navette », qui relie Nice, fidélise les passagers aux équipages régionaux, tout en permettant d’accélérer la rapidité de rotation des avions. Les personnels navigants de réserve répondent à toutes sortes d’imprévus pour garantir la continuité du service.

Madame la secrétaire d’État, en mai, l’État a renforcé sa participation au capital d’Air France en achetant 5, 1 millions d’actions supplémentaires, pour atteindre une participation de 17 %.

La semaine dernière, le Gouvernement a témoigné à plusieurs reprises son soutien à la direction d’Air France s’agissant d’un nécessaire plan de redressement face à la concurrence.

Compte tenu de l’échéance du 31 octobre 2016, je souhaite connaître l’avis du Gouvernement sur une éventuelle nouvelle remise en cause de la base régionale de Nice, qui est pourtant une réussite dans notre territoire, un vecteur d’emplois locaux et une implantation défendue par le PDG de la compagnie.

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