Intervention de Evelyne Yonnet

Réunion du 28 octobre 2015 à 21h30
Adaptation de la société au vieillissement — Article 55 A

Photo de Evelyne YonnetEvelyne Yonnet :

Madame la secrétaire d’État, monsieur le corapporteur, vous m’avez quelque peu rassurée. Les deux précédents amendements m’avaient effrayée et, quand celui-ci s’y est ajouté, je me suis demandé si les personnes âgées allaient devoir financer elles-mêmes leur vieillesse.

En effet, si on leur prend leur assurance-vie et leur succession, l’addition sera élevée, même si l’on applique ce seuil de 150 000 euros. M. le corapporteur a d’ailleurs raison sur ce point : il faudrait peut-être se concentrer sur les territoires où abondent les successions de plus de 150 000 euros.

Tel est mon ressenti. Comme je suis une femme de terrain, j’ai tendance à parler avec mon cœur de ce que je connais. Or il nous faut prendre garde à ne pas accepter de dérives sur des allocations qui sont, en pratique, universelles, faute de quoi nous tomberons dans une espèce d’assurance étatisée : on préviendra les personnes âgées, par une convention qu’elles devront signer, qu’on leur prendra leur assurance-vie et leur succession et que leurs enfants n’auront plus rien. Ce sera toucher à la moralité et aux choix de chacun d’avoir des biens ou de prendre une assurance-vie.

De telles mesures poseraient donc des problèmes sur le long terme et constitueraient une dangereuse dérive.

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