Intervention de Jean Desessard

Réunion du 28 octobre 2015 à 21h30
Adaptation de la société au vieillissement — Article 55 A

Photo de Jean DesessardJean Desessard :

De surcroît, je le répète, nous avons travaillé en commission sur cet amendement. Nous ne le découvrons pas maintenant ; les groupes politiques ont eu l’occasion d’en discuter.

Je trouve donc votre argument relatif à l’horaire plutôt faible. S’il était cinq heures du matin et que nous étions tous accablés de fatigue, je le comprendrais peut-être, mais, à cette heure-ci, je suis choqué que vous l’ayez employé, monsieur le corapporteur, d’autant que Mme la secrétaire d’État l’a repris à son compte.

Pour en venir au fond, je trouve pour ma part dommage de considérer cette proposition comme un amendement d’appel. En effet, comment peut-on financer toutes les mesures contenues dans ce projet de loi ?

Tout l’après-midi, on nous a assuré que ce texte représentait un premier pas. M. Cardoux, tout en regrettant que le projet de loi manque de souffle et d’ambition, a du moins lancé quelques pistes : selon lui, le secteur privé peut remplir ces missions, qu’il faudrait aborder d’un point de vue assurantiel. Or, madame la secrétaire d’État, vous refusez de suivre cette approche : nos traditions de gauche, dites-vous, nous en empêchent.

Le défi à relever est pourtant énorme ! Pour financer ces mesures, peut-être connaissez-vous une autre réponse que celle de M. Cardoux, auquel cas il faudrait un jour nous en faire part. Le fait est que des éléments de financement idéologiquement différents sont proposés dans ces amendements ; or vous les refusez. Comment donc la gauche va-t-elle financer ces mesures très coûteuses si nous refusons les deux solutions qui nous sont offertes ?

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