Intervention de Daniel Gremillet

Commission des affaires économiques — Réunion du 4 novembre 2015 à 17h22
Loi de finances pour 2016 — Audition de M. Stéphane Le foll ministre de l'agriculture de l'agro-alimentaire et de la forêt

Photo de Daniel GremilletDaniel Gremillet :

L'objectif de 6000 installations pour 2016 prolonge l'effort des années précédentes. Pourtant, le niveau des exploitations a bien changé. Je ne vois aucune avancée sur les conditions d'installation, alors qu'un jeune qui s'installe reprend un capital de plus en plus considérable. Nous manquons d'ambition sur ces aspects, dont dépendent de nombreux emplois. Les coopératives agricoles ne bénéficient pas du suramortissement, malgré les modifications récentes introduites par l'Assemblée nationale pour les Cuma. Or la modernisation de l'outil industriel agroalimentaire est stratégique. La couverture des aléas climatiques ne progresse pas, au contraire, elle piétine. Des procédures plus volontaristes sont imaginables, notamment à l'intention des jeunes agriculteurs.

Je vous ai félicité l'an dernier sur l'ambition de votre plan de modernisation. Force est de constater néanmoins qu'il est très inférieur à ceux mis en oeuvre aux Pays-Bas, au Danemark ou en Allemagne. Nous n'avons pas pris la mesure du niveau d'investissement désormais requis dans l'élevage. La filière porc, par exemple, est en panne d'investissement - en dehors de la mise aux normes et des mesures pour le bien-être animal - et sa productivité stagne. Oui, nous pouvons tirer davantage de mètres cubes de la forêt française. Un arbre est fait pour être coupé, à condition d'avoir la capacité de reboiser. Hélas, nous ne le faisons guère...

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