Quand je lis l’objet de l’amendement présenté par le Gouvernement, je ne peux m’empêcher de me dire que, si le Gouvernement nous avait écoutés en 2014, on aurait pu éviter pas mal de gâchis. Et c’est un sentiment qui est ressenti sur un grand nombre de travées.
Pour illustrer mon propos, j’évoquerai le plan de soutien à l’élevage annoncé par le ministre de l’agriculture, et notamment les avances PAC. Il s’agit d’un dossier simple tenant sur une feuille recto verso. On aurait pu imaginer que 90 % ou 100 %, bref la quasi-totalité des éleveurs de France allaient rempli ce questionnaire. Pourtant, 56 % seulement l’ont fait !
Nous avions essayé d’alerter le Gouvernement sur l’importance de ce maillage territorial et de la nécessité de l’accompagnement des agriculteurs et des éleveurs par ces techniciens. On aurait pu éviter pas mal de pertes, et de grandes souffrances aux éleveurs, même si, avec cet amendement, vous nous rendez justice, monsieur le secrétaire d’État.
Prenons-en bien conscience, les agriculteurs et les éleveurs sont souvent, dans nos territoires ruraux, les derniers remparts avant la désertification !