Intervention de Charles Guené

Réunion du 25 novembre 2015 à 14h30
Loi de finances pour 2016 — Article 58 bis nouveau, amendement 36

Photo de Charles GuenéCharles Guené, rapporteur spécial :

Chacun le sait, la progression de la DGF est financée chaque année en interne par un écrêtement de la dotation des communes dont le potentiel fiscal par habitant est supérieur ou égal à 0, 75 fois le potentiel fiscal moyen par habitant constaté pour l’ensemble des communes. Cette minoration ne peut être supérieure à 3 % de la dotation perçue l’année précédente.

Les sous-amendements n° II-36 rectifié ter, II-76 rectifié et II-90 rectifié ter visent à diminuer ce plafond en le faisant passer de 3 % à 2 %, ce qui reviendrait à moins prélever la dotation forfaitaire des communes les plus fortement ponctionnées, mais à faire porter une charge plus importante sur les autres communes prélevées. Cela conduirait à remettre en cause les modalités de financement en interne de l’augmentation de la DGF. Surtout, les conséquences en sont incertaines. La commission sollicite donc le retrait de ces sous-amendements ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.

La commission des finances n’a pas supprimé la réforme de la DSU. Elle l’a simplement complétée pour la rétablir dans la version initialement proposée par le Gouvernement. Juridiquement, les sous-amendements n° II-35 rectifié ter, 78 rectifié et 89 rectifié ter ne sont pas satisfaits par l’amendement de la commission des finances, mais celui-ci répond en partie aux préoccupations de leurs auteurs ; cela étant, je sais que cet avis n’est pas partagé sur toutes les travées. En conséquence, la commission sollicite également le retrait de ces sous-amendements ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.

Le sous-amendement n° II-108, quant à lui, tend à supprimer un dispositif rigide s’appliquant aux communes bénéficiaires de la DSU, lequel gèle la dotation perçue par une commune quelle que soit l’évolution de sa situation. La commission des finances est plus que sensible aux arguments de M. Dallier. Cela étant, il est malaisé d’estimer les effets de ce sous-amendement. C’est d’ailleurs ce qui nous retient d’émettre un avis favorable. Par conséquent, la commission s’en remet à la sagesse du Sénat – une « sagesse favorable », sous réserve de ce que nous dira Mme la ministre.

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