Après avoir posé il y a quelques semaines une question au Gouvernement sur le renouvellement des concessions hydroélectriques, qui est malheureusement restée sans réponse, je souhaite aujourd’hui appeler l’attention sur la sauvegarde et le développement de la petite hydroélectricité.
Les dernières lois promulguées en matière environnementale sont destinées à encourager le recours aux énergies renouvelables. Il existe plusieurs milliers de moulins à eau qui produisent déjà de l’électricité dans notre pays et plusieurs autres milliers dont les propriétaires souhaiteraient investir pour en produire. Le cas de notre département, les Pyrénées-Atlantiques, est exemplaire à cet égard.
Aujourd’hui, il existe plusieurs freins à la remise en état et à l’exploitation de ces moulins, qui découragent les propriétaires de produire de l’hydroélectricité : la complexité des demandes d’autorisation, le coût de l’investissement et des équipements et, enfin, les barrières administratives très dommageables dressées par les directions départementales des territoires et de la mer, les DDTM, qui n’ont reçu aucune instruction pour favoriser les études et les autorisations.
Il y a donc une contradiction évidente entre la volonté du Gouvernement de développer cette énergie alternative et la mise en valeur du potentiel hydroélectrique, sur le terrain, par les représentations administratives de l’État.
En outre, les installations en rivière associées aux microcentrales hydroélectriques jouent un rôle préventif en contribuant à l’étalement des crues. Le Pays basque, par exemple, subit très régulièrement les conséquences des changements climatiques : les crues catastrophiques s’y sont multipliées ces dernières années. À cet égard, il faut également souligner que la politique de destruction des seuils naturels ou artificiels en rivière, au motif de la continuité écologique, pénalise gravement la gestion de ces installations.
Enfin, alors que l’agriculture française subit une crise structurelle, la petite hydroélectricité permet de créer des ressources complémentaires et des emplois en zone rurale. Elle peut ainsi contribuer à la lutte contre la désertification.
Je souhaiterais donc savoir, monsieur le secrétaire d’État, si le Gouvernement compte prendre des mesures pour faciliter le développement de la petite hydroélectricité.