C’est au prix du dépassement de ces clivages artificiels que nous pourrons répondre à l’immense défi qui se présente et, ainsi, éviter le scénario imaginé par les Cowboys fringants, poètes chanteurs québécois. Je ne résiste pas, mes chers collègues, à l’envie de vous lire quelques strophes de leur très belle chanson intitulée Plus rien :
« Il ne reste que quelques minutes à ma vie
« Tout au plus quelques heures, je sens que je faiblis
« Mon frère est mort hier au milieu du désert
« Je suis maintenant le dernier humain de la Terre
« On m’a décrit jadis, quand j’étais un enfant
« Ce qu’avait l’air le monde il y a très très longtemps
« Quand vivaient les parents de mon arrière-grand-père
« Et qu’il tombait encore de la neige en hiver
« En ces temps on vivait au rythme des saisons
« Et la fin des étés apportait la moisson
« Une eau pure et limpide coulait dans les ruisseaux
« Où venaient s’abreuver chevreuils et orignaux
« Mais moi je n’ai vu qu’une planète désolante
« Paysages lunaires et chaleur suffocante
« Et tous mes amis mourir par la soif ou la faim
« Comme tombent les mouches jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien…
« Plus rien…
« Plus rien… »