Intervention de Daniel Chasseing

Réunion du 17 février 2016 à 14h30
Débat préalable à la réunion du conseil européen des 18 et 19 février 2016 — Débat interactif et spontané

Photo de Daniel ChasseingDaniel Chasseing :

Les agriculteurs français sont au bord de la ruine. Des éleveurs de porcs et des producteurs de lait ferment leur exploitation.

Vous nous avez indiqué, monsieur le secrétaire d’État, vouloir une Europe fiscale et sociale. Nous partageons cette ambition, mais nous en sommes loin : le coût horaire est de 5 euros en Pologne, de 13 euros en Espagne et de 20 euros en France. L’embargo russe, quant à lui, a entraîné 400 millions d’euros de pertes pour la filière porcine.

Vous nous avez également indiqué que le ministre Stéphane Le Foll avait obtenu la majorité pour que l’Europe puisse prendre des mesures. Vous avez notamment parlé du stockage, mais c’est bien tard, huit mois après…

L’agriculture, en France, a besoin d’une vraie réforme structurelle, qui ne passera pas, dans un premier temps, par l’Europe. C’est par des baisses de charges que nous sauvegarderons notre modèle agricole, peut-être par un dispositif de TVA sociale. Les exploitations familiales sont indispensables à l’aménagement du territoire et au maintien de la vie dans les zones rurales.

Pourquoi les entreprises bénéficient-elles du dispositif « zéro charge » pour leurs salariés payés au SMIC, tandis que rien n’est prévu pour les agriculteurs ou les éleveurs, dont les revenus sont souvent bien inférieurs au salaire minimum ?

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